Des doigts de singe à la hamada

Nous avons quitté l’hôtel à 8h30, direction les gorges du Todra. Les paysages uniques, appelés les "doigts de singe", que nous n’avons pas pu voir la veille à cause de notre arrivée tardive, nous ont éblouis.

Les 3OO mètres d’à pic qui nous surplombaient, étaient impressionnants ! On se sent tout petit dans ce paysage grandiose.

Nous avons fait des croquis de la vallée en V. Quelques expériences sur les roches nous ont permis de découvrir que les falaises étaient de marbre.

Nous reprenons notre périple vers le désert. Nous nous arrêtons dans un petit restaurant en plein reg. Nous goûtons notre premier thé à la menthe. Le repas est copieux et parfumé. Un vent chaud venu du sud, le Chergui, fait voler du sable, mais aussi des sacs plastiques qui restent accrochés aux rares buissons.

Grâce au chauffeur, nous visitons un atelier de mise en valeur des fossiles à la sortie de Erfoud. Nous en voyons qui remontent à plus de trois milliards d’années : les stromatolithes, premières traces de la vie sur Terre, d’autres, beaucoup plus récents, les trilobites de l’ère primaire, les orthocères et les ammonites du Secondaire. Beaucoup d’entre nous en ont profité pour ramener quelques souvenirs.

Nous traversons pendant des kilomètres l’hamada (désert de pierres). Les premières dunes se dessinent à l’horizon, une tempête de sable voile le paysage. Le sable qui recouvre parfois la route, malgré les barrières de roseaux, témoigne de l’avancée du désert.

A l’arrivée à Merzouga, nous nous installons dans un riad « aux murs de paille et autres matériaux » (mur en pisé). Le très beau décor est typique et nous sommes ravis d’investir nos chambres.

Après un thé à la menthe pris dans un salon marocain, Hassan, notre guide de douze ans, le fils du patron de l’hôtel, nous a fait visiter la palmeraie qui jouxte le riad. Nous avons eu la chance de rencontrer le responsable de la répartition équitable de l’eau entre les différentes parcelles. Les cultures vivrières constituent le premier étage de la palmeraie : fèves, oignons, carottes, choux, céréales … Les fruitiers, tels que les grenadiers et les pêchers, forment le second étage. Les palmiers-dattiers dominent l’ensemble.
Pendant la visite, nous entendons l’appel à la prière du muezzin du village.

Cette semaine, les enfants sont en vacances scolaires. Nous avons eu la chance qu’un des instituteurs de Merzouga ait eu la gentillesse de répondre à notre invitation de dernière minute. Il a partagé notre dîner, nous lui avons exprimé nos premières impressions du Maroc et nous l’avons questionné sur son école et sa classe. Nous avons échangé nos adresses et mails, pour prolonger le lien. Nous lui avons remis quelques fournitures scolaires.

Ce fut une journée bien remplie, et nous avons savouré les opportunités qui se sont offertes à nous.

Claire de la B, Raphaëlle et les enseignants.